9 Septembre 2023 > 17 Septembre 2023
Feral 2023

Feral 2023: 10 jours d’École d’Urbanisme Nomade et 2 jours de rencontres internationales sur le rôle de l’art dans la fabrique urbaine, pour une ville sensible.


Entre fissures d’asphalte et gros plancton, Feral propose 10 jours de partages sensibles, d’expérimentations et de réflexions pour sortir de la ville mesurée et cadastrée, pour repenser un espace public commun. Au départ de cette édition, l’invitation faite à Stalker, collectif italien d’artistes/activistes/marcheur·euses, d’installer son École d’Urbanisme Nomade à Bruxelles. En cherchant une base pour cette école, le choix du Marais Wiels s’est imposé. En effet, Stalker est investi en Italie, à Rome, dans un projet jumeau consacré à la défense du Lago Bullicante, un lac «reprenant ses droits».
Mais aussi, le Marais Wiels est un endroit bien féral comme on les aime, c’est une zone très actuelle de lutte locale et de fabrication de la ville sensible, résiliente et multi-spécifique.

Et c’est de ce sensible-là duquel nous allons tirer le fil. Quelle peut être la place du sensible dans la fabrique urbaine? Comment associer les artistes à la fabrication de cette ville? Quelles sont les dynamiques et stratégies déployées par les artistes, cutareur·ices, militant·es, élu·es pour ce faire? 

Partant du cas concret du Marais, nous regarderons comment s’élabore un nouvel imaginaire urbain. Qui a voix au chapitre? Quel est l’état des interactions entre les politiques et la société civile? Et le rôle de l’art dans tout cela? Permet-il d’ouvrir des voies spécifiques dans la fabrique de la ville sensible? 

Cette enquête sera collective. Nous formerons une assemblée. Nous déterrerons des souvenirs. Nous aurons du flair et de la joie.

Feral viendra s'insérer dans l'École d'Urbanisme Nomade de Stalker en proposant deux jours de temps fort mêlant rencontres, ateliers et interventions artistiques. Nous entamerons ces deux jours à la piscine en plein air FLOW -étendue d'eau artificielle, filtrée par des plantes- pour ensuite dériver vers le Marais Wiels où nous ferons groupe, en plein air, sous une tente. L'ensemble du programme se terminera le 17 septembre, par une action collective regroupant les participant·es de l'École d'Urbanisme Nomade et l'assemblée de Feral, un Rite d'Alliance des lacs insurgés d'Europe, ouvert à tous·tes.

Avec Stalker (Giulia Fiocca & Lorenzo Romito) (IT), Tom & Nicolas Valckenaere (BE), Lieven de Cauter (BE), Charlotte Cosson (FR), Rebecca Davies & Anna Francis (UK), Cuesta (FR), Agathe Voisin & Clément Thiry (BE), Joon-Lynn Goh (MY/UK), les Fé·e·s du Marais (BE), Anna Czapski (BE), Laurent Petit/Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine (FR), Forum Territoriale Parco delle Energie (Sabrina Baldacci & Enzo de Martino) (IT), Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT), Paula Almiron & Wouter De Raeve (AR/BE), Maria Lucia Cruz Correia (BE/PT), Back2SoilBasics (BE), Jeanne Pruvot Simonneaux (BE), Rafaella Houlstan-Hasaerts & Giulietta Laki (BE).

Les inscriptions pour les rencontres de Feral sont fermées, tentez votre chance en nous retrouvant à l'accueil du festival !

Feral en résumé


Samedi 9 septembre

18.00 Conférence inaugurale (EN)

Quelle est la contribution des arts à la création d'une conscience sociale? Comment de nouvelles pratiques peuvent-elles aider la nature à reprendre ses droits sur une planète détruite par l'exploitation humaine? Stalker y travaille à Rome. Leur présentation prendra la forme d'une Assemblée, ouverte au public invité à partager ses histoires de luttes environnementales locales, ses idées et ses connaissances de l'environnement bruxellois. Cette Assemblée sera une manière de présenter l'École d'Urbanisme Nomade et d'entamer l'élaboration de Circonstance #8: de l'Alliance à la Fédération - Rite d'alliance entre lacs insurgés : lac Bullicante (Rome) et Marais Wiels (Bruxelles) qui aura lieu le dimanche 17 septembre.


Participation libre, ouverte à tous·tes

@ La Bellone
 

Dimanche 10 septembre

11.00-17.00: Marche exploratoire jusqu’au Marais Wiels

Participation libre, ouverte à tous·tes
départ @ La Bellone
Amenez votre pique-nique et de l'eau

Lundi 11 septembre
19:00 (EN)
Rencontre avec Lieven de Cauter et son livre Ending the Anthropocene: Essays on Activism in the Age of Collapse
@ Librairie Par Chemins

Dans ce livre, Lieven de Cauter étudie l'idée que si nous voulons éviter l'effondrement, nous devons mettre fin à l'Anthropocène - l'ère géologique de l'impact gigantesque et dévastateur de notre espèce sur la planète Terre. Il se pourrait même, selon lui, que l'effondrement de notre système actuel, qui maximise la croissance, soit le seul espoir pour la biosphère.

Mercredi 13 septembre
19:00 (FR)
Rencontre avec Charlotte Cosson et son livre Férale
@ Librairie Par Chemins

L’art peut-il permettre de mieux voir la vie qui fourmille dans nos quotidiens ? Pour créer un pont entre art et écologie, Charlotte Cosson est partie à la recherche d’œuvres tournées vers la terre et le monde sauvage : des poules œuvres d’art, des champignons qui forment des temples, des peintures qui sauvent des forêts, un collectif qui danse pour les plantes… "Férale" présente un art qui compose avec la faune et la flore et déracine les mécanismes de “maîtres et dominateurs” pour les remplacer par des gestes d’humilité vis-à-vis de celles et ceux sans qui respirer serait impossible. Pensé depuis un lieu dédié à la permaculture, cet essai répond à des problématiques concrètes avec des œuvres issues de cette nouvelle sensibilité d’amour pour les vivants. De saison en saison, l’autrice y invite à s’approprier de nouvelles manières d’arpenter la vie – de celles qui, justement, la rendent plus savoureuse.
 

Vendredi 15 et samedi 16 septembre

Feral-rencontres internationales (sur inscription, places limitées)
(FR/EN)


>15 septembre: L'art comme agent transformateur urbain

Avec Rebecca Davies & Anna Francis (UK), Cuesta (FR), Agathe Voisin & Clément Thiry (BE), Joon-Lynn Goh (MY/UK), les Fé·e·s du Marais (BE), Anna Czapski (BE), Laurent Petit/Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine (FR)

>16 septembre: Le Marais: pour une ville résiliente. Le Marais comme catalyseur artistique et enjeu d'un nouvel imaginaire commun.

Avec Stalker (Giulia Fiocca & Lorenzo Romito), Forum Territoriale Parco delle Energie (Sabrina Baldacci & Enzo de Martino) (IT), Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT), Paula Almiron & Wouter De Raeve (AR/BE), Maria Lucia Cruz Correira (BE/PT), Back2SoilBasics (BE), Jeanne Pruvot Simonneaux & Anna Czapski (BE)

Dimanche 17 septembre

Action Collective

Circonstance #8: de l'Alliance à la Fédération- Rite d'Alliance entre lacs insurgés: Lac Bullicante (Rome) et Marais Wiels (Bruxelles)

Pour et avec tout le monde
Accès libre

@ Marais Wiels

Rencontres Jour 1- 15/09

L’art comme agent transformateur urbain

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Matinée

9:30 à FLOW

Avec Rebecca Davies & Anna Francis (UK), Cuesta (FR), Agathe Voisin & Clément Thiry (BE), Joon-Lynn Goh (MY/UK)


Après-midi

14:00 au Marais Wiels

Avec Les Fé·e·s du Marais (BE), un atelier collectif par Cuesta (FR) & Anna Czapski (BE), un jeu/performance de Rebecca Davies & Anna Francis (UK)

19:00 au Marais Wiels

Performance de Laurent Petit/ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine) (FR)

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Rebecca Davies & Anna Francis (UK)
The Portland Inn Project
(EN)

Les artistes Rebecca Davies & Anna Francis ont créé The Portland Inn Project CIC en 2016 dans un quartier résidentiel de Stoke-on-Trent. En collaboration avec d'autres artistes, organisations et résident·es, un pub a été rénové et toute une dynamique locale enclenchée. Elles disent : «Nous croyons au pouvoir de l'art : en tant qu'outil pour communiquer notre histoire, représenter les besoins des gens d'ici et créer un espace pour que les communautés se rassemblent et apprennent.»

Ce projet qu’elles présentent à l’occasion de Feral plaide en faveur de changements portés par les gens et défend l'importance de l'art dans la conduite de ce changement, ainsi que dans la coopération avec les services publics.

Rebecca Davies est originaire de Londres et vit à Stoke-on-Trent. Sa pratique est profondément ancrée et collaborative et croise l'illustration, le design, la performance et la création d'événements. Son travail explore le rôle de l'art dans le changement, en tant que dispositif et plateforme, pour représenter et communiquer des histoires et des politiques complexes.

Anna Francis est artiste et chercheuse. Elle crée des espaces pour discuter et mobiliser les ressources de la ville, par le biais d'interventions artistiques participatives. Elle crée des situations pour elle-même, le public et d'autres artistes afin d'explorer les lieux différemment. Ces dernières années, les interventions sur lesquelles Anna a travaillé se concentrent sur la ville de Stoke-on-Trent et utilisent un processus de recherche-action pour identifier les ressources inexploitées, soigner les sites désaffectés de la ville. Anna souhaite ainsi mieux comprendre le rôle des artistes, des organisations artistiques et des communautés dans le développement des lieux.

https://www.theportlandinnproject.com/


Cuesta (FR)
La pratique de l’urbanisme culturel
(FR)


Alexandra Cohen et Agathe Ottavi sont membres fondatrices et directrices associées de la coopérative Cuesta. Elles y développent depuis 8 ans un savoir-faire original, en réseau avec plusieurs artistes et acteurs culturels français, qu’elles ont nommé “l’urbanisme culturel”. L’urbanisme culturel regroupe l'ensemble des pratiques qui contribuent aux projets de transformation des territoires dans la visée d’une plus grande habitabilité pour les humain·es et les non-humain·es. L’urbanisme culturel consiste en la mise en œuvre d’interventions artistiques et culturelles situées qui créent les conditions de la capacité à agir pour les habitant·es et les usager·es. Ce champ interdisciplinaire s’inscrit à la fois dans les enjeux contemporains des transitions et dans la conjonction de plusieurs histoires : celle de l’urbanisme, celle de l’histoire de l’art, celle des politiques culturelles et celle de l’éducation populaire. Cette démarche trouve sa place et son sens à de multiples endroits de la fabrique des territoires : scénographie urbaine, usages, ambiances, relations sociales, production symbolique.
Elles présenteront des exemples et des outils développés au cours de leurs projets notamment ceux qui concernent les questions écologiques et sociales et font écho à la problématique du Marais Wiels.


Pendant 10 ans au sein de l’agence Arter, Alexandra Cohen met en œuvre de nombreuses expositions et manifestations artistiques dans l’espace public. Après avoir suivi SPEAP en 2013/2014 (programme d’expérimentation en arts et politiques à Sciences-Po), elle renoue avec l’approche des sciences sociales et la conviction du rôle des artistes dans la société et la fabrique des politiques publiques. Elle est co-fondatrice et directrice associée de Cuesta depuis 2015.

Agathe travaille depuis plus de vingt ans sur les relations arts, culture, espace public, aménagement. Avant de co-fonder Cuesta en 2015, elle participe à l’émergence de Dédale, association hybridant l’art, les technologies et les territoires. Elle intègre ensuite l’agence de production Arter au sein de laquelle elle coordonne des grands programmes artistiques dans l’espace public, pérennes ou événementiels et met en place un pôle de conseils arts/aménagements. Cette expérience lui donne envie de renouveler la place de l’art dans le champ des territoires et des sociétés, ce qu’elle s’exerce de faire avec Cuesta dont elle est co-fondatrice et directrice associée.

https://cuesta.fr/fr


Agathe Voisin & Clément Thiry (BE)
Présences d'usages
(FR)

Pour Agathe Voisin & Clément Thiry, l'aventure est avant tout urbaine. Iels passent des heures à arpenter la ville, et à observer comment elle s'organise, s'abandonne, se transforme et se renouvelle. Cela leur permet de comprendre les énergies qui l'habitent et de sentir les vibrations qui la pétrissent. Leur perception s'aiguise en écoutant ses bruits, le jour comme la nuit, ses silences, ses cris de vie, ses chants de camions et ses crissements de béton. Autour du pont Pierre Marchant, Agathe et Clément sont resté·es attentif·ves aux espaces indéfinis et façonnables et à la manière dont différentes présences et différents esprits les habitent. Iels vous proposent une expérience d'immersion dans ces lieux ainsi qu'une réflexion collective sur la manière dont les habitant·es parfois s'en emparent. Des aménagements spontanés fleurissent, des légumes poussent et la ville revêt ainsi des formes nouvelles qui défient la norme.

Agathe Voisin est architecte, urbaniste et plasticienne. Elle arpente la ville, et la modèle avec ses habitant·es. Son milieu de prédilection est l’espace public. Elle s’est concentrée par le passé autour des enfants en imaginant avec eux les cabanes de leurs rêves ou des parcours de bosses. Depuis un an, elle se consacre à des expérimentations et recherche collectives qui valorisent les pratiques autonomes et spontanées de fabrication de la ville. Elle est investie au sein de divers collectifs d'art public et associations de lutte urbaine pour préserver les dernières friches de la ville et augmenter l’espace accessible aux habitant·es.

Clément Thiry chante, dessine et réalise des installations tout en effectuant des marches citadines nocturnes afin de collectionner les espaces sous-éclairés de la ville. Ensuite, il construit des nids dans lesquels il expérimente le sommeil pour repenser notre quotidien. Il vogue ainsi du rôle d’architecte précaire à celui d’endormeur. Il construit en tissant et mêlant matériaux organiques et industriels. Il utilise ce qu’il trouve lors de ses errances. La marche fait partie intégrante de sa pratique. Ses constructions fragiles se conçoivent par addition, empreinte et nouage. Ce qui ne tient pas est consolidé plutôt que refait. Il fait également partie du collectif de théâtre d’objet Boîte à clous et du groupe de punk pour enfants Gyrophare.

https://index.nadine.be/sunset-autoroute/



Joon-Lyn Goh (MY/UK)
Imaginer des villes qui nous permettent d’en partir comme de nous y installer
(EN)


À travers les mouvements sociaux et notamment ceux qui concernent les droits des migrant·es, s’expriment des désirs collectifs pour nos villes, pour ces espaces que nous nommons notre “chez soi”. Car s’organiser pour l'abolition des frontières, le droit de rester ou le droit d’asile, c’est aussi construire un nouvel imaginaire. Comment les villes pourraient-elles mieux accompagner notre capacité à nous déplacer ou à demeurer?

Comment pouvons-nous nourrir et ressourcer l'imaginaire et l'expérimentation au sein des mouvements sociaux et les légitimer comme un rouage essentiel de la fabrique de la ville ?
Joon-Lynn présentera le travail et les recherches en cours de Migrants in Culture, une agence de design dirigée par des migrant·es basée à Londres (UK). Elle partagera également les enseignements tirés de Saturday School, un espace de pratique permettant aux organisateur·ices migrant·es d'incarner, d'imaginer et de concevoir l'abolition des frontières.

Joon-Lynn Goh travaille les liens entre art et infrastructure. Elle considère l'organisation comme une pratique dans laquelle les communautés de migrant·es et d’autres acteur·ices militant·es ou politiques sont les protagonistes du changement, et où l'infrastructure, l'organisation et l'entreprise sont des expériences créatives de gestion et de construction du monde. Joon-Lynn est co-directrice et fondatrice de l'agence de design Migrants in Culture, dirigée par des migrant·es; co-directrice fondatrice de l'entreprise Sex With Cancer, dirigée par des patient·es atteint·es de cancer. Elle a aussi dirigé le programme Civic Futures Fellow 2021-22 pour le Grand Londres. Elle a organisé un programme de réinstallation de réfugié·es syrien·nes avec le conseil municipal de Bristol et Citizens UK (2014-2017).

https://www.joonlynngoh.net/


Les Fé·e·s du Marais (BE)
Le Marais Wiels, le Jardin des Fé·e·s
(FR)


Il y a bien longtemps, de ce sol jailli l’eau. Bien caché dans le dur béton de la ville, un Marais sauvage (re)prit vie.
Parmi la faune et la flore de ce site industriel atypique, deux Fé·e·s se mirent soudain à virevolter: Fé·e Nyx et Fi Fé·e. Elles furent rapidement rejointes par la Fé·e Do. La curiosité les avait piquées...
Peu importe les projets de destruction des promoteurs immobiliers, de plus en plus de petits êtres ailés apparurent dans ce lieu magique et enchanté. Leur objectif : prendre soin du Marais et de sa riche biodiversité, et avec lui, de résister à notre perte. Au lieu de se battre, les Fé·e·s ont choisi d’agir. Observer, étudier, apprendre, expérimenter, jouer, créer, échanger, rêver... Tout est possible dans le Jardin des Fé·e·s ! Si iels ne sauvent pas le Marais, le Marais, lui, les sauvera.
Les Fé·e·s débuteront l'après-midi en nous présentant le site du Marais Wiels pour que comprendre un peu mieux sur quel territoire nous mettons les pieds.


https://www.facebook.com/groups/maraiswiels/?locale=fr_FR


Atelier collectif avec Cuesta (FR) & Anna Czapski (BE)
Pourquoi aimons-nous les lisières ?
Enquête de groupe autour des liens entre démocratie, ville sensible et espaces indéterminés

(FR)


Cuesta et le Cifas vous invitent à faire tourner les chapeaux de l’expertise de tête en tête bien faite et à partager et à relier les expériences que nous sommes tous·tes en train de construire dans nos différents contextes, en lien avec la thématique du festival.
Réparti·es en petits ensembles, public et intervenant·es, nous allons arpenter le site, chasser des signaux et déterrer des souvenirs. De ceux qui sont toujours là, en nous, parce qu’ils portent en eux un savoir à partager ou de ceux tous droits venus du futur pour nous délivrer un message.
Différents sujets seront de mise, en ricochet avec les interventions de la matinée dans le but d’enquêter ensemble sur les usages de la ville qui défient la norme. 
Sensorialité, matérialité et imaginaire, pour une ville sensible.
Des facteurs qui nourrissent notre capacité collective à bouger ou à rester.
Un temps précieux pour nous rencontrer et s’entendre, un temps pour se lier au site et plonger dans le sujet à partir de ses réverbérations en chacun·e de nous.



Jeu/performance de Rebecca Davies & Anna Francis (UK)
YOU SHOULD BE SO LUCKY !
(EN)


Un nouveau jeu de spéculation et d’immersion qui  déconstruit les structures et les processus de prise de décision. Comment, en tant qu'artistes et citoyens, ne pas avoir à enfourcher le cheval de Troie pour choper une place à la table des négociations qui affectent nos vies ?
Présenté par les célèbres Hayley et Bill, quelque part entre le quizz et le Monopoly. YOU SHOULD BE SO LUCKY ! vous assure un après-midi de frivolité et de dynamisme fiscal.
Le but du jeu, qui se joue en équipe, est d’inventer des projets ou politiques publiques puis de dépenser des budgets fictifs pour les arts et le civisme dans vos communautés respectives. 
Sculpture publique ou jardin communautaire ? Feu d'artifice ou Kate Bush d'un jour ? L'ARGENT EST À VOUS. 
(les conditions générales s'appliquent, vous ne pensiez tout de même pas que cela allait être FACILE, n'est-ce pas ?!!)



Performance de Laurent Petit/ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine) (FR)
Bêtes de Senne (Le Marais Wiels sur le divan)
(FR)

Durée du spectacle: environ 50 minutes
Psychanalyste urbain: Laurent Petit

Agents de liaison ANPU: Fabienne Quéméneur et Estelle Vilcot


Fondée en 2008, l'ANPU (l'Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine) s'est vu confier la délicate mission de psychanalyser le monde entier. Symbole vivant de la volonté inconsciente de la Nature de reprendre sa place dans la ville, le Marais Wiels pose une double question: comment allons-nous nous réconcilier avec le non-humain tout en logeant les humain·es ? 
Va-t-on devoir retrouver le sens du commun, le sens des communs ou le sens de l’hors du commun? Faut-il dès à présent accélérer le processus de ré-ensauvagement? Mais quid des moustiques et des bactéries? Est-ce que ce ne sont pas encore une fois les blaireaux qui vont avoir le dernier mot?
Nous essayerons de répondre à toutes ces questions au travers d’une conférence labellisée "No electricity".

 

Après une brève carrière d’ingénieur, Laurent Petit se lance dans le monde merveilleux du spectacle en étant tout d’abord jongleur et clown de supermarché. La rencontre avec Eric Heilmann et ses travaux sur les liens entre Mickey la souris et Michel-Ange vont lui permettre de jeter les bases d’un genre nouveau, le spectacle para-scientifique, genre où le vrai et le faux se mélangent tellement bien que le public finit par en perdre son latin. Au sein de l'ANPU, l'Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine (2008-2058), il psychanalyse plus d'une centaine de territoires dans le cadre d’un ambitieux projet de psychanalyse urbaine du monde entier qui sera présenté cette année via le spectacle World Analysis.
L'or en petit est aussi l'auteur de La ville sur le Divan aux Éditions le Contre-Allée (publié en 2013), Happy Endaux Éditions Wildproject (2021) et À la Soupe! Les 20 ans du festival aux Éditions Invenit (2022).


https://www.anpu.fr/


Image par Rebecca Davies & Anna Francis

Rencontres Jour 2- 16/09

Le marais comme catalyseur artistique et enjeu d’un nouvel imaginaire commun

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Journée au Marais Wiels

Matin 9:30>13:00

Avec Stalker (Giulia Fiocca & Lorenzo Romito) (IT), Forum Territoriale Parco delle Energie: le lac Bullicante de Roma (Sabrina Baldacci & Enzo de Martino) (IT), Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT), Paula Almiron & Wouter De Raeve (AR/BE), Maria Lucia Cruz Correia (PT/BE)

Après-midi 14:00> 17:30

4 ateliers au choix:


#1 Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT)
Penser avec les zones humides, imaginer des avenirs désirables

#2 Paula Almiron & Wouter de Raeve (AR/BE)
Swamp Sacrifices

#3 Back2SoilBasics (BE)

#4 Jeanne Pruvot Simonneaux & Anna Czapski (BE)
Nous reviendrons. Une préparation à l’hantologie de lieux.

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Stalker (Giulia Fiocca & Lorenzo Romito)-DAFNE (Danni Ambientali ed Ecossitemi Urbani Emergenti- Dommages environnementaux et nouveaux écosystèmes urbains)
& Forum Territoriale Parco delle Energie: le lac Bullicante de Roma (Sabrina Baldacci & Enzo de Martino) (IT)

Pour une fédération des lacs insurgés d’Europe
(EN)
 
Alors en pleine École d'Urbanisme Nomade, Giulia Fiocca & Lorenzo Romito viendront présenter le projet DAFNE au sein des rencontres. Iels seront aux côtés de Sabrina Baldacci & Enzo de Martino du Forum Territoriale Parco delle Energie, association qui lutte pour la protection du Lac Bullicante.
Le Lac Bullicante emerge à Rome en 1992 lors du chantier de construction d'un centre commercial, sur les ruines d'une usine désaffectée produisant de la soie artificielle. Le Lac Bullicante est un lieu d'une grande biodiversité où le processus de renaturation spontanée a rencontré une communauté humaine qui a appris, au fil des ans, à le défendre, à le connaître et à le reconnaître, à en prendre soin. 
Tout comme le Marais Wiels, ce plan d'eau a surgi parmi les infrastructures industrielles et re-dessine le paysage urbain tout en offrant à des quartiers marqués par des inégalités environnementales et sociales, une biodiversité spontanée, désormais nécessaire pour rendre les villes vivables. Les intervenant·es feront état des liens entre le Marais Wiels et le Lac Bullicante, et expliqueront l'importance de créer une fédération des lacs insurgés d'Europe.

https://stalkerlab.wixsite.com/spontaneamente
https://www.facebook.com/StalkerNoworking/
https://www.instagram.com/stalkerlab/?hl=fr


Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT)
Penser avec les zones humides
(FR)

Le 17 septembre 2022, un rituel d'alliance a eu lieu à Rome entre Ie Lac Bullicante, et le Marais Wiels à Bruxelles. Cette alliance matérialise la rencontre de deux communautés, celle du quartier Prenestino de Rome et celle du quartier Saint-Antoine à Forest.
Un an après ce premier acte d'union, Valeria Cirillo et Allan Wei réfléchiront à ce que peut signifier aujourd'hui penser et construire des communautés autour de nouveaux territoires riches en biodiversité et en relations créatives émergents dans les interstices des villes.
Nées de dommages anthropiques, ces deux zones humides ont créé de nouveaux imaginaires et de nouvelles pratiques pour habiter la ville dans une perspective multi-espèces et non-anthropocentrique. Alors que le capitalisme libéral valorise systématiquement les territoires de notre ville par des pratiques de spéculation immobilière, d'extractivisme et de bétonisation, ces espaces qui ont émergé des "ruines du capitalisme" donnent naissance à de nouvelles valeurs génératives en dehors des logiques mortifères du marché.
Pouvons-nous imaginer de nouveaux avenirs désirables à partir de ces nouvelles « résurgences urbaines »?
Quel type d'alliances pouvons-nous tisser pour ces zones insurgentes ?
 

Doctorante en philosophie à Rome, Valeria Cirillo s'est intéressée à la lutte pour le Lago Bullicante dans le cadre d'un projet de recherche collective “spontanément” mené avec le collectif Stalker. Elle mène une recherche qui interroge la manière d'habiter la catastrophe éco-politique à partir des perspectives ouvertes par la pensée d'Alfred North Whitehead, où le lac devient un cas d'étude pour repenser la position de la production philosophique face aux émergences écologiques.

Historien, formé en droit, géographie et pédagogie, Allan Wei vit et enseigne à Forest depuis dix ans, il participe également au projet de librairie associative La Librairie Par Chemins. Témoin de l'intérêt croissant pour un nouvel étang local menacé par la spéculation foncière dans un contexte de densification et de gentrification, il réalise actuellement une recherche prospective sur les devenirs des friches urbaines bruxelloises et travaille à l'Université Libre de Bruxelles.


Paula Almiron & Wouter De Raeve (AR/BE)
I Build My Language With Rocks
(EN)

Depuis 2021, Paula Almiron et Wouter De Raeve coopèrent autour du projet I Build My Language with Rocks. Dans le cadre de cette recherche, un volet spécifique a été ouvert. Il s’intitule Swamp Sacrifices. Le Marais comme milieu naturel y est un compagnon et une inspiration pour expérimenter des manières alternatives de créer de l'espace dans un quartier en réaménagement. Swamp Sacrifices fait référence au marécage sur lequel s'est construite Bruxelles et à la vallée la Zenne, présences-absences aquatiques enfouies sous l'asphalte, le béton et les bâtiments de Bruxelles. Le Marais est historiquement un lieu de non-productivité et, en tant que tel, un éco-tope pour la transcendance et la spiritualité. À Bruxelles, comme dans de nombreuses autres régions d'Europe du Nord, le Marais a été un lieu de sacrifice, où les gens adressaient des offrandes à des dieux, à des entités métaphysiques et à d'autres mondes. Mais tout au long de l'évolution de la ville, le Marais a été contraint de devenir une zone de productivité, inscrite dans une pensée capitaliste qui considère et la nature et l'homme comme une marchandise.
Toute cette démarche d’expérimentation et de recherche sera présentée par le binôme. Iels donneront aussi un atelier l'après-midi.

Paula Almiron est une chorégraphe et danseuse argentine qui vit et travaille à Bruxelles. Son travail navigue entre géologie, chorégraphie et fiction, et se concentre depuis quelques années sur la transformation matérielle, sociale et spirituelle des paysages d'eau. Depuis 2019, elle travaille sur une série d'œuvres qui se développent en relation avec des plans d’eau en cours de désertification, situés sur le plateau andin bolivien (Always Coming Hole, 2021 ; The River and The Devil, 2024). Depuis 2021, elle collabore avec Wouter De Raeve sur le projet I Build My Language With Rocks, un projet chorégraphique sur les mouvements citoyens et architecturaux du quartier Nord de Bruxelles, où ils coordonnent ensemble l'espace M33.

Wouter De Raeve, plasticien et paysagiste, développe une réflexion critique et spéculative sur le rôle de l'acteur créatif (l'architecte, l'artiste, etc.) dans les processus de développement spatial et les dynamiques de pouvoir qui s’y jouent. Récemment, il a réalisé un film WTC A Love Story en collaboration avec Lietje Bauwens, qui observe les relations entre les acteur·ices impliqués dans la reconversion des tours WTC et le quartier nord de Bruxelles. Ils travaillent actuellement à la suite du film : WTC A Never-Ending Love Story. Leur collaboration prend forme au sein de l'organisation à but non-lucratif Fourthirty-One.

https://www.paula-almiron.com/
https://hiros.be/fr/artistes/paula-almiron-wouter-de-raeve-2/



Maria Lucia Cruz Correia (PT/BE)
Natural Contract Lab
(EN)


La pratique hybride de Maria Lucia Cruz Correia témoigne de son profond engagement au cœur des crises écologiques. Depuis 2009, gardienne de la nature, elle réagit à l'urgence climatique et aux conflits environnementaux actuels en mobilisant public et communautés dans des laboratoires participatifs. Ces processus coopératifs temporaires sont pensés comme des organismes vivants qui se développent dans la relation “avec”. Avec des écologistes, des rivières, des activistes, des plantes résilientes, des avocats en droit de l'environnement… Dans ses installations visuelles, ses performances et ses laboratoires participatifs, Maria Lucia a le sens de la géopolitique, de la défense de l'environnement et de la parenté avec le monde plus qu'humain. Sa pratique artistique va des rituels de soins, des performances incarnées, des pratiques de marche jusqu’au design social et à la création de services sociaux environnementaux, tels que "Urban Action Clinic", "Common Dreams School", "voiceofnatureKINSTITUTE" et "Natural Contract lab". Pour chaque projet, elle mobilise des communautés avec des outils issus des droits de la nature, de la justice réparatrice, du deuil environnemental, de l'activisme régénératif et de la survie climatique.

http://mluciacruzcorreia.com/
 


4 ateliers au choix:

#1 Allan Wei & Valeria Cirillo (BE/IT)
Penser avec les zones humides, imaginer des avenirs désirables
(FR)


Allan et Valeria proposent un atelier conçu en deux parties qui tentera de se rattacher à des questions collectives qui seront abordées par l'École d'Urbanisme Nomade proposée par le collectif Stalker. Dans la première partie de l'atelier, les participant·es sont invité·es à spéculer ensemble sur ce que peut impliquer la pratique de "Penser avec les zones humides" à partir d’un arpentage collectif d'extraits de textes. Cette partie sera suivie d'un deuxième moment de labo-fiction qui invitera les participant·es à imaginer des avenirs désirables pour et avec les zones humides urbaines résurgentes.


#2 Paula Almiron & Wouter de Raeve (AR/BE)
Swamp Sacrifices
(EN)


Swamp Sacrifices est une tentative de pratiquer des façons de se rapprocher du Marais en tant que lieu sacrificiel, en tant qu'espace de non-productivité et en tant que zone où la qualité affective du sacré peut émerger. Paula et Wouter partagent ici leur processus de travail pour la création d'un tel programme et ouvrent des éléments du programme au test collectif.

#3 Back2SoilBasics (BE)
Fire policies
(EN/FR)

Back2SoilBasics proposera une fausse récolte où des légumes seront cueillis dans le Marais. Le groupe cuisinera ensuite une soupe à partir des produits récoltés. Ces activités seront un prétexte pour discuter de l'accessibilité à la "bonne" nourriture, mais aussi une manière de faire advenir l'abondance alors que la soupe chaude cuit doucement sur le feu.

#4 Jeanne Pruvot Simonneaux & Anna Czapski (BE)
Nous reviendrons. Une préparation à l’hantologie de lieux
(FR)


Partant d’un échauffement physique et sensoriel langoureux où nous nous serons mis·es dans un état de perception légèrement modifié et en profonde connexion avec les marécages, nous, participant·es, voyagerons dans l’espace et dans le temps grâce à des techniques éprouvées. Arrivé·es dans cet autre lieu, nous en profiterons pour changer de personnalité et élaborer fissa une micro-société parallèle. Puis nous réfléchirons à quel fantôme nous voulons être et à quels lieux nous souhaitons hanter.
Nous nous débrouillerons enfin pour revenir à l’ici et maintenant en entier, c’est-à-dire avec tous nos membres.
Cet autre soi-même rencontré pendant l’expérience pourra éventuellement surgir de temps en temps dans la vie quotidienne, dans le but de l’altérer.
Technique de spéculation narrative principalement basée sur l’odorat, l’intuition et les visions intérieures.


Anna Czapski est poète punk documentaire. Après avoir fondé et dirigé des projets culturels avec un penchant pour l’utopie et le chaos, Anna pratique le doux détournement de méthodes (intelligence collective, futurologie) pour créer des situations un tantinet malicieuses et s’approcher d’autres manière de vivre entre travail d'équipe et poésie de groupe. Elle travaille volontiers dans l'espace public, en plein air et toujours en bande. Elle aime les chocs de culture, le partage des pouvoirs, les frottements entre fiction et réalité. Ces principaux projets actuels sont Futurology of Cooperation et la Plage Interdite: la marche comme lecture/écriture du paysage (avec Marine Fontaine). Elle est membre de Wander Structure.

Jeanne Pruvot Simonneaux est cuisinière sculptrice. Elle travaille la vivacité entre les sensations, l’ouïe culinaire, le toucher non-anthropocentré, la vue à 360 degrés, le bouger dynamique odorant, le goût aiguisé. Elle intercepte global, pour le jeu et la performance. Avec Antoine Boute, iels forment le duo d’intervention Lasso (startup pieds-nus spécialisée en austérité radicale & ludique: tactiques tactiles pour n’importe où n’importe quand, sorties de corps miraculeusement fun).

Par ailleurs, Jeanne et Anna chantent toutes les deux dans des groupes d’expérimentation musicale et poétique dits de Rock.


Image par Paula Almiron & Wouter De Raeve

 

 

 

Action collective Jour 3- 17/09

Circonstance #8: de l'Alliance à la Fédération - Rite d'alliance entre lacs insurgés : lac Bullicante (Rome) et Marais Wiels (Bxl)

11.00-14.00
@ Marais Wiels

Célébration du 1er anniversaire de l’alliance entre l’ASBL Marais Wiels Moeras (BE) et le Forum Territoriale Parco delle Energie (IT).
Cette Action collective sera préparée pendant l'École d'Urbanisme Nomade. Elle rassemblera les membres de l'École et l'Assemblée de Feral, et encore d'autres. Elle est ouverte à tous·tes, accès libre.


Image par Stalker

Tout au long de Feral

Installations et mobiliers de Tom & Nicolas Valckenaere (BE)
Mutiny from stern to bow

Tom & Nicolas Valckenaere recherchent et investissent des lieux hybrides, principalement caractérisés par des formes de résurgence de la nature en milieu urbain. Leur approche relève d’un amateurisme passionné et est mue par le merveilleux qui demeure dans des milieux dit 'naturels'. Ils s’immersent dans ceux-ci, y déambulent, y cherchent des intrigues. À coup de détournements, de recherches micro-biologiques, d'observations et d'une bonne dose d'humour, Tom et Nicolas inventent des objets pour bouleverser notre conception de l'espace public et redéfinir notre manière d'y habiter. 

Pendant Feral, ils partageront des prototypes de différents objets, créés dans le contexte du Marais Wiels: des nappes aux espèces subaquatiques, des aquarium pour zooplanctons et briophytes en forme des verre de la Brasserie Wiels, du mobilier public modulable... Ces objets s'inspirent et rendent hommage au Marais et à son histoire, avec finesse et engagement. Pendant Feral, nous les utiliserons et participerons peut-être à leur transformation. 

Tom et Nicolas Valckenaere sont artistes plasticiens, vivent et travaillent à Bruxelles. Tous deux diplômés de l’erg en «Pratique de l’art et outils critiques». Tom développe en parallèle une pratique de la peinture et d’ornithologie en amateur. Nicolas est chargé de production artistique chez «Arts&publics» où il conçoit des projets d’art en commun. Tous deux ont récemment réalisé l’exposition «L’Invisible Milieu» chez Juan d’Oultremont.

Image par Tom & Nicolas Valckenaere

École d’Urbanisme Nomade/Stalker

Cette année, Feral vient s'insérer dans l'École d'Urbanisme Nomade, menée par le collectif Stalker.

Celui-ci vous invite à plonger au cœur des enjeux artistiques, scientifiques et militants liés au Marais Wiels et à son jumeau italien, le Lac Bullicante à Rome.

L'École d'Urbanisme Nomade est un espace de co-apprentissage et de créativité sociale, basé sur l'action collective, exploratoire et expérimentale. Elle invite à la présence, au respect de l'autre, à l'écoute des lieux et de ceux qui les habitent, à la convivialité et à l'interaction créative avec l'éloigné, l'inattendu, l'exclu et l'étranger. L'École d'Urbanisme Nomade est itinérante, conviviale et ludique, en plein air et ouverte à tous·tes.

Pour en savoir plus.

Image par Stalker

Inscriptions

Festival gratuit.

Les inscriptions sont fermées, tentez votre chance en nous retrouvant à l'accueil du festival !

Informations: cifas@cifas.be

Préparez-vous !

>Toutes les activités se dérouleront en plein air, vérifiez les prévisions météo et préparez crème solaire ou vêtements de pluie.

>Amenez de l'eau.

>Au Marais Wiels, nous nous installerons proches de ruches d'abeilles. En cas d'allergies, n'hésitez pas à prévoir le matériel nécessaire pour soigner une piqûre.

Langues

Les différentes sessions sont en anglais ou en français, avec traduction simultanée lors des panels.

Lieux

Le Marais Wiels est un plan d’eau de près de 9000 m2 issu de travaux d’excavation effectués en 2007 et ensuite abandonnés. Son parfait équilibre et sa superficie sont en danger du fait d’un projet régional de construction de 80 appartements publics acquisitifs, de l’extension du Métropole et de la réalisation d’un parc infrastructurel.
En fond de vallée de la Senne, les frères Wielemans achètent le vaste terrain marécageux à la fin du XIXe siècle pour y construire leur brasserie. Le site est dès lors imperméabilisé pour cette entreprise brassicole en activité jusqu'en 1988 et ensuite laissée à l'abandon pendant 20 ans. En 2007, derrière le bâtiment, de l'eau apparaît à la suite de forages effectués lors de travaux de fondation pour la construction de bureaux par JCXImmo. Le chantier est abandonné. Un plan d'eau s'y est créé attirant l'attention des riverain·es, ainsi qu'une très riche biodiversité similaire à celle d’un marais. C’est pourquoi le site fut nommé "Marais Wiels" par ses défenseur·euses. En novembre 2020, le site du "Marais Wiels" est acheté par la Région de Bruxelles-Capitale.

Entrée entre le WIELS et le BRASS
Avenue Van Volxem
1190 Forest


Le BRASS est le Centre Culturel et la Maison des Cultures de Forest. Il mène la plus grande partie de ses actions au cœur même de l’ancienne brasserie Wielemans-Ceuppens. Tout au long de l’année, le BRASS propose des concerts, des spectacles, des expositions, des ateliers, des rencontres conviviales et citoyennes, des festivals thématiques, des stages, une école des devoirs…

Avenue Van Volxem, 364
1190 Forest


FLOW est une piscine en plein air située à côté du pont Pierre Marchant, sur la Digue de Canal à Anderlecht. C'est une initiative de l'ASBL POOL IS COOL en collaboration avec Decoratelier, Art2Work, FIX, Ecoworks et Speculoos + Variable. La seule piscine en plein air de Bruxelles ouverte au public gratuitement, le lieu accueille aussi une programmation culturelle tout au long de la saison estivale: projections, concerts, performances.

Pont Pierre Marchant / Digue du Canal
1070 Anderlecht


La Librairie Par Chemins est une petite librairie associative, lancée en 2014. Animée par des membres bénévoles, elle propose une sélection de livres neufs et d’occasions. Ce projet se veut aussi un espace de rencontres propice à la discussion et à la découverte de théories et de pratiques critiques.
Les livres proposés relèvent de champs aussi variés que la philosophie et les sciences sociales, la littérature, la poésie et le théâtre, les livres d’art et d’histoire, la psychanalyse et la spiritualité, ou les livres pour enfants. Une attention particulière est portée aux questions politiques, de genre et d’écologie.

Rue Berthelot, 116
1190 Forest


La Bellone est un lieu de recherche et de réflexion, qui se consacre aux processus de création, un outil pour les artistes de la scène et tous·tes celles·eux qui s'intéressent à la fabrique des écritures scéniques

Rue de Flandre, 46
1000 Bruxelles

Crédits

Feral*
Feral est un festival qui ré-invente notre rapport à la ville.
Interventions dans l'espace public, savoirs et tactiques.


*Se dit d’un animal domestique qui est redevenu sauvage, ou d’une plante qui pousse dans les interstices.

Feral est organisé par le Cifas, en collaboration avec l'ASBL Marais Wiels Moeras, le BRASS, La Librairie Par Chemins, FLOW et La Bellone.
Le Cifas est un programme conçu avec le soutien de la Cocof et d'Actiris.

Feral reçoit le soutient de la Ville de Bruxelles et WBI.

Nous remercions Allan Wei, Geneviève Kinet des Fé·e·s du Marais, La Marelle, WIELS, la Hall des sports Van Volxem, la commune de Forest et les bénévoles de Feral.

Équipe de Feral
Marine Thévenet - Direction générale et artistique
Charlotte David - Production et coordination
Beth Gordon - Communication
Léo Rodrigues - Assistant de production
Anna Czapski - Textes et conseil dramaturgique
Peter Floodrops - Direction technique
Ode Windels - Production
Federica Fantini - Production École d'Urbanisme Nomade
Hanna El Fakir - Traces
Dancing Words- Traduction simultanée
Jessica Champeaux et Flore Herman - Facilitation linguistique
Apus et les Cocottes volantes - Catering
Bea Borgers - Photographies
Theodora Jacobs - Graphisme programme

 

Photos du Marais: Cifas